Valorisation des sédiments de dragage du port de Boulogne-sur-mer – Calais

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Projet de valorisation des Terres et sédiments en Hauts-de-France30/04/2024

Valorisation des sédiments de dragage du port de Boulogne-sur-mer – Calais

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La Région veut valoriser les sédiments de dragage du port de Boulogne-sur-Mer – Calais

Les sédiments issus du dragage sont tous, actuellement, immergés dans des zones identifiées à proximité des sites portuaires.

Afin de répondre à ces enjeux de développement durable, et aux évolutions réglementaires à venir en lien avec la Loi Leroy, la Région, actrice engagée dans la transition écologique et économique, souhaite valoriser les sédiments de dragage du port de Boulogne-sur-Mer – Calais dans une démarche d’économie circulaire.

À cet effet, il apparait nécessaire de trouver des filières innovantes pour les sédiments marins dragués, en s’appuyant sur des travaux de recherche réalisés avec la participation de Néo-Éco et capitalisés au sein de la démarche Sédimatériaux.

L’objectif principal de ces recherches porte sur le remplacement des matériaux primaires par ces sédiments, et plus particulièrement dans les produits de construction. Elles devraient également permettre la définition d’écoproduits répondant aux besoins du littoral régional sur les enjeux de :

  • diminution de l’utilisation des ressources naturelles,
  • diminution des volumes de sédiments envoyés en centres de stockage,
  • autonomie du territoire en termes de matériaux.

L’identification de création de boucles locales d’économie circulaire de production d’écoproduits, en lien avec cet objectif, contribuera à renforcer la résilience du territoire. En effet, les innovations proposées permettront d’anticiper les perturbations liées au changement climatique et de réduire leurs effets à l’échelle locale.

L’objectif du projet consiste à étudier la faisabilité technique, environnementale et économique de la valorisation des sédiments : développement expérimental d’éco-matériaux et d’écoproduits à base de sédiments portuaires issus du port de Boulogne-sur-Mer – Calais.

Dans ce cadre, le projet encadré par la démarche Sédimatériaux, permettra d’étudier :

  • les caractéristiques spécifiques des sédiments de dragage ; il s’agit d’acquérir une connaissance approfondie des différents gisements du port et de leur potentialités de valorisation (filière) ;
  • plusieurs types d’éco-matériaux/éco-produits en fonction des propriétés intrinsèques des sédiments et des besoins des acteurs locaux ;
  • l’innocuité environnementale et la tenue mécanique des produits expérimentaux à l’échelle laboratoire, par la réalisation et le suivi de planches expérimentales.

Pour atteindre ces objectifs, l’étude se focalisera sur des sédiments représentatifs des gisements usuellement rencontrés sur le port de Boulogne-sur-Mer – Calais.

Ce travail permettra d’asseoir les bases techniques, environnementales et économiques pour le développement futur d’une ou plusieurs filières industrielles et locales d’économie circulaire appliquée aux sédiments de dragage.

A propos des partenaires

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Les ports de Calais et de Boulogne-sur-Mer ont été décentralisés au bénéfice de la Région au 1er janvier 2007. Ils ont été administrativement fusionnés au 1er janvier 2015 sous l’appellation « port de Boulogne-sur-Mer – Calais ». Le Conseil régional Hauts-de-France en est l’autorité portuaire. Si l’exploitation commerciale est déléguée au travers d’un contrat de Délégation de Service Public, l’exercice de l’Autorité est assuré directement par les services régionaux, notamment le maintien de la profondeur des accès et des bassins nécessaires pour assurer l’activité des deux sites portuaires à l’échelle nationale et européenne (pêche, transformation des produits de la pêche et transport de passagers).
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Entreprise d’ingénierie et de conseil pionnière dans le développement de nouvelles solutions de valorisation pour les matières usagées, en particulier les sédiments de dragage/curage et les bétons de déconstruction.
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L’Institut Mines Telecom est le premier groupe français d’Ecoles d’Ingénieurs et de managers. IMT Nord Europe est l’école interne de l’Institut Mines Telecom implantée en Hauts-de-France, issu de la fusion de Mines Douai et Télécom Lille au 1er janvier 2017. Elle la plus grande école d’ingénieurs au nord de Paris, pour former l’ingénieur du futur, généraliste et expert du numérique. Chaque année, plus de 500 ingénieurs de talent sont formés pour anticiper les évolutions économiques et sociétales.
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Le CD2E accompagne, conseille et forme les professionnels, bailleurs, promoteurs, collectivités, entreprises pour massifier les bonnes pratiques de transition écologique, énergétique et de décarbonation durable en Hauts-de-France. 4 domaines sont traités ; bâtiment durable (hors-site, passif, biosourcés, bim), énergies renouvelables et de récupération, économie circulaire (valorisation des sédiments, réemploi et recyclage, gestion de la ressource en eau, éco-conception) et achats publics durables avec comme moteur un développement économique vertueux. Véritable pierre angulaire entre les acteurs, son rôle est de dynamiser les secteurs d’activité tels que celui de la valorisation des sédiments en structurant la filière.

Une filière de valorisation en projet ?

Ce projet est une opportunité de travailler sur le développement de filières de valorisation étudiées dans le cadre de Sédimatériaux avec une nouvelle source de gisement : les sédiments marins du port de Boulogne-sur-Mer – Calais. En effet, ce gisement possédant une caractérisation physique, chimique et minéralogique qui lui est propre, il est nécessaire de l’étudier et de valider son utilisation dans des écoproduits.

Des applications seront testées dans le cadre de ce présent projet : béton, technique routière, aménagement paysager, couverture d’étanchéité, liant hydraulique…

Les filières visées incluent des applications permettant la protection contre la submersion marine et l’érosion du littoral, filières de valorisation qui, jusque-là, n’ont pas encore été étudiées.

L’émergence et le développement de nouvelles filières locales de valorisation des sédiments de dragages permettent de répondre à de multiples enjeux d’ordre économique, environnemental et sociétal.

Enjeux économiques du projet de recherche

Ce projet vise au sens large à trouver de nouvelles solutions innovantes localement et durables, en vue de la valorisation des sédiments de dragage. Ce projet participe à la stabilisation des coûts des matériaux en proposant une alternative à la mise en centre d’enfouissement technique.

De cette façon, le projet a pour objectifs de permettre :

  • le développement de l’économie circulaire et de l’économie des ressources ;
  • le développement de la Recherche & Développement en économie circulaire ;
  • la structuration d’une nouvelle filière de valorisation des sédiments innovante localement ;
  • l’optimisation des coûts de gestion des sédiments pour les gestionnaires ;
  • la création de filières compétitives de valorisation des sédiments qui permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives pour un usage plus étendu des sédiments issus des dragages.

Enjeux environnementaux du projet de recherche

Le projet s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire. De ce fait, les principaux objectifs environnementaux de ce projet sont les suivants :

  • la préservation des ressources naturelles non renouvelables ;
  • la limitation de l’extraction de ressources naturelles par l’utilisation de matières premières secondaires ;
  • la limitation du rejet (clapage en mer…) de matériaux aptes à être valorisés ;
  • la définition d’écoproduits/éco-matériaux.

Enjeux sociaux et sociétaux du projet de recherche

La possibilité d’introduire les sédiments permettra de réduire les coûts de production du produit final pour le producteur et de s’inscrire dans une démarche de protection de l’environnement. Cela permet aussi de participer au développement des activités économiques s’inscrivant dans une démarche de développement durable.

Ainsi, ce projet englobe plusieurs enjeux sociaux et sociétaux tels que :

  • la contribution au maintien et à la création d’emplois dans les nouvelles filières éco-industrielles locales de valorisation ;
  • la sensibilisation des différents acteurs industriels sur le potentiel des sédiments ;
  • la diminution des conflits et tensions autour des zones de dépôts et centres de stockage par la réorientation des sédiments vers les filières de valorisation.

Ce projet contribuera à compléter utilement l’expertise régionale acquise depuis plusieurs années en matière de valorisation de sous-produits et incitera son exportation au niveau national.

Enfin, les travaux qui seront réalisés dans le cadre de ce projet (réalisation de planches expérimentales et de pilotes) permettront de constituer une base de données profitable aux acteurs scientifiques et industriels régionaux et nationaux.

Une opportunité pour les sédiments non immergeables

Certaines zones portuaires présentent des sédiments ayant des caractéristiques les rendant incompatibles avec l’immersion. Aujourd’hui, en l’absence de solution de gestion alternative, ces zones ne sont pas draguées : fond du bassin Ravisse et bassin Carnot à Calais, bassins Loubet et Napoléon à Boulogne-sur-Mer.

La création de possibilités de traitement à terre permet d’envisager d’autres utilisations et de traiter ainsi ces espaces du port, au bénéfice de la communauté portuaire.

L’existence de ces filières permet également de mieux assurer la continuité de l’exploitation portuaire face au risque de dépassement d’un seuil qui peut se produire en tout point du port.

Par ailleurs, le renforcement de la réglementation applicable pourrait conduire à un renforcement de l’obligation de traiter à terre.

L’article 85 de la loi Leroy prévoit qu’une filière de traitement des sédiments, résidus et macrodéchets associés soit mise en place afin de proposer une solution alternative à l’immersion pour les sédiments de qualité incompatible. Les seuils définissant les limites des qualités des sédiments pouvant être immergés sont en cours de définition. Le port de Boulogne-sur-Mer – Calais génère en moyenne 600 000 m3 de sédiments par an et se doit de mettre en place des plateformes de valorisation de ces gisements.

 

La Région va au-delà du traitement et envisage la création de filières de valorisation, elle s’oriente vers deux axes de développement :

La réalisation d’ouvrages expérimentaux à échelle 1 sur le terrain, pour :

  • étudier le relargage de substances chimiques tout en s’affranchissant de l’effet d’échelle qui peut être occasionné lors de la réalisation d’essais en laboratoire et en environnement simulé à des échelles plus réduites (essais sur planches expérimentales et pilotes)
  • évaluer le maintien des performances mécaniques dans des conditions de terrain

La création de plates-formes de gestion des sédiments, pour  :

  • permettre de stocker provisoirement les sédiments à proximité du port ;
  • réaliser les premières étapes de préparation des sédiments en vue de leur valorisation (ressuyage, criblage…).

En parallèle, il est aussi envisagé que la Région Hauts-de-France, par le biais d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), identifie des partenaires industriels locaux pour mettre en œuvre les solutions de valorisation qui auront été développées.

Porteur de projet

Logo Hauts-de-France

Durée du projet

2023-2027

Budget du projet

1,1 millions d’euros seront investis par la Région Hauts-de-France pour le projet de R&D

Financeurs

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