Rencontre avec les 3 nouveaux membres du Conseil d’Administration du CD2E pour SEDILAB

andains de sédiments
Zoom sur la consultation publique du projet d’arrêté de sortie de statut de déchets des terres excavées et des sédiments en génie civil et en aménagement08/06/2020
Aurore Colson porte les projets de valorisation des sédiments en Hauts-de-France
Les sédiments, une ressource insoupçonnée devenue incontournable – Rencontre avec Aurore COLSON, Conseillère régionale Déléguée à l’Économie Circulaire08/09/2020

Rencontre avec les 3 nouveaux membres du Conseil d’Administration du CD2E pour SEDILAB

Nor-Edine Abriak

Vice-Président Économie Circulaire

           Samy Dreux

                Membre du bureau

Christophe Deboffe

Depuis juillet 2020, Christophe Deboffe, Nor-Edine Abriak et Samy Dreux sont devenus membres du bureau et du conseil d’administration au sein de l’association du CD2E, en qualité de représentants de la thématique « Economie Circulaire», en particulier sur la valorisation des sédiments.

Professeur associé à l’Université de Sherbrooke (Canada), Ingénieur ENSAIT de Roubaix, Docteur en Mécanique et H.D.R en science mathématique, Directeur Adjoint du LGCgE, Directeur Adjoint CERI MP, Professeur des Ecoles des Mines de Douai (IMT Lille- Douai), Président du congrès International I2SM sur le mangement des sédiments, Professeur titulaire de la première chaire industrielle nationale sur les sédiments (EcoSed).

Nor Edine ABRIAK, rejoint en juillet 2020, l’association du CD2E en tant que membre du bureau et du conseil d’administration, en qualité de représentant de la thématique « sédiments ».

Comment en êtes-vous arrivé aujourd’hui à travailler sur la thématique des sédiments ? Pourquoi avoir choisi de travailler sur les sédiments ?

« Dès 1998, le GPMD en collaboration avec l’IMT Lille-Douai et avec l’appui de la région Hauts-de-France, en réponse à l’évolution du contexte environnemental au niveau dragage et stockage des sédiments a mis en place une démarche environnementale qui a aboutit au guide sédiment PREDIS qui est actuellement publié au site du CD2E. »

Pourquoi vous êtes-vous engagé au sein du CD2E ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous et pour la thématique des sédiments ?

« La poursuite de l’évolution du contexte réglementaire, économique et social durant la décennie 1999 -2010 a confirmé la nécessité de cette démarche et amené les différents acteurs en 2009, et notamment le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais avec l’appui du CD2E et de l’IMT Lille- Douai, à la création de SEDIMATERIAUX  pour mieux prendre en compte dans le cadre du stockage des sédiments  ou en général la gestion de ces derniers, ces évolutions. D’où l’idée de la création d’une chaire industrielle unique en Europe sur la valorisation des sédiments : EcoSed pour compléter les dispositifs précédents. Les résultats issus de cette chaire seront destinés à compléter la banque des données gérée par le CD2E. »
 
Quelle est votre vision de l’avenir des sédiments ?

« La chaire par sa recherche amont visant à résoudre des enjeux scientifiques se différencie des projets de R&D dont ceux visant à faire des démonstrateurs pilotes comme les projets issus de la démarche Sédimatériaux. Les actions de communication et le transfert de données sont également pris en compte et notamment par le centre de ressources SEDILAB géré par le CD2E. Tout cela va contribuer à l’avenir proche à créer des vraies filières économiques. »

Est-ce votre conscience éco-responsable qui vous a guidé vers l’activité que vous exercez aujourd’hui ? Ou est-ce votre activité qui a développé une conscience éco-responsable ? Pourquoi ?

« Franchement c’est mon activité de recherche sur les déchets, depuis 1990  à ce jour, qui m’a orienté  sur cette conscience  éco-responsable. L’ampleur de la tache initiale et les moyens déployés pour atteindre les objectifs ont rapidement contraint mon équipe de recherche à limiter, jusqu’à présent et pour l’essentiel, les champs d’intervention opérationnel au niveau du territoire régional ; Ceci dans le but :
– de créer une dynamique et d’alimenter les réflexions sur la partie conceptuelle de la démarche,
– de constituer un modèle directement duplicable à d’autres régions et en particulier pour les sédiments. »

Issu d’une formation technique et commerciale, Samy Dreux est consultant indépendant en économie circulaire. Après un parcours dans plusieurs sociétés de l’industrie du béton et des liants, il s’est spécialisé dans les bétons innovants. Ces derniers permettent l’incorporation et la valorisation de co-produits comme les sédiments de dragage, les granulats recyclés issus de déconstruction, les liants alternatifs bas carbone, les sables issus de lavage de terre et bien d’autres produits. Il propose des accompagnements autour de ces thématiques en conseil et en pilotage de projet.

Depuis juillet 2020, il devient membre du bureau et du conseil d’administration au sein de l’association du CD2E, en qualité de représentant de la thématique « sédiments ».

Comment en êtes-vous arrivé aujourd’hui à travailler sur la thématique des sédiments ? Pourquoi avoir choisi de travailler sur les sédiments ?

« J’ai eu la chance dans un précédent emploi dans le domaine des liants, de me voir confier le thème des sédiments, sujet que je connaissais peu mais qui m’a très vite passionné. Il est aujourd’hui possible, après de nombreux travaux de recherche et de projets pilotes, de valoriser les sédiments et de résoudre des problématiques territoriales, comme l’érosion du littoral. »

Pourquoi vous êtes-vous engagé au sein du CD2E ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous et pour la thématique des sédiments ?

« Le CD2E réunis de nombreux acteurs d’horizons différents et permet une mise en relation très intéressante. De plus, les nombreux événements permettent un partage d’expérience et un approfondissement des compétences de chacun. Je suis très fier de participer à la vie de cette association et j’espère pouvoir contribuer à mon niveau à son évolution. »

Quelle est votre vision de l’avenir des sédiments ?

« Les sédiments sont pour le moment qualifiés de déchets, comme bien d’autres matériaux. Les ressources naturelles sont en train de s’appauvrir et nous commençons à rencontrer des pénuries de sable à plusieurs endroits du globe, second produit consommé après l’eau. Je suis convaincu que les sédiments seront tôt ou tard considérés comme une ressource, ce qui résoudra la problématique de leur valorisation ainsi que de la pérennisation de nos ressources naturelles. »

Est-ce votre conscience éco-responsable qui vous a guidé vers l’activité que vous exercez aujourd’hui ? Ou est-ce votre activité qui a développé une conscience éco-responsable ? Pourquoi ?

« Je considère que nous sommes aujourd’hui à un tournant de notre façon de consommer, nous nous rendons bien compte qu’il n’est plus possible de consommer de manière linéaire en puisant de manière infinie dans les ressources naturelles et en générant d’importantes quantités de déchets. Il est aujourd’hui indispensable d’œuvrer à tous niveaux et dans tous les domaines pour une consommation éco-responsable, locale et la plus respectueuse de la nature. »

Ingénieur IMT Lille Douai, Christophe DEBOFFE dirige aujourd’hui Néo-Eco, dont il est aussi le fondateur. Il s’agit d’un bureau d’ingénierie environnementale identifiant des filières de recyclage et mettant au point des éco-produits et des éco-matériaux.

Depuis juillet 2020, il est également membre du conseil d’administration au sein de l’association CD2E, en qualité de représentant de la thématique « sédiments ».

Comment en êtes-vous arrivé aujourd’hui à travailler sur la thématique des sédiments ? Pourquoi avoir choisi de travailler sur les sédiments ?

« Le volume annuel dragué par les ports ou encore les gestionnaires d’infrastructures fluviales comme VNF, avaient ce challenge d’aller vers la valorisation. L’analyse des contraintes réglementaires orientait naturellement ces flux vers une utilisation à échelle territoriale. Nous avons investi 4 ans de R&D avec l’IMT Lille-Douai sur cette thématique grâce à la démarche Sédimatériaux portée notamment par la Région Hauts-de-France. Cela nous a permis de créer les premiers ouvrages de références incorporant des sédiments. Nous créons ainsi des boucles d’économie circulaire dans les territoires. »

Pourquoi vous êtes-vous engagé au sein du CD2E ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous et pour la thématique des sédiments ?

« Le CD2E est depuis sa création le pionnier et la référence au niveau des sédiments. Le CD2E est un des signataires de la charte de préfiguration Sédimatériaux qui a fait émerger plus de 15 possibilités de valorisation des sédiments et 8 filières industrielles. Rejoindre le CD2E était pour nous tout naturel afin d’y être accompagné. »

Quelle est votre vision de l’avenir des sédiments ?

« J’aimerai dire un avenir radieux ! L’enjeu est vital pour tous les territoires, la loi de transition énergétique nous donne une formidable opportunité d’intégrer les sédiments dans tous les travaux d’une métropole. La diversité des filières créées permet d’envisager que cette ressource sera un axe de développement important pour les prochaines années. Cela substituera des matières premières naturelles. »

Est-ce votre conscience éco-responsable qui vous a guidé vers l’activité que vous exercez aujourd’hui ? Ou est-ce votre activité qui a développé une conscience éco-responsable ? Pourquoi ?

« Neo Eco a pour vision « Un monde sans déchets », dès l’origine de la société, notre ADN est basé sur notre conviction qu’il est possible de créer des boucles d’économie circulaire pour développer l’emploi local, réduire notre empreinte CO2 tout en restant économique. Ce sont les mêmes valeurs des adhérents du CD2E et nous développons ainsi une économie collaborative pleine de sens. »