David JULLIEN

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David Jullien est spécialiste des fertilisants bio-sourcés et actuellement chargé d’études en agronomie et recyclage à la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime. Il participe à ce titre à un programme européen sur les fertilisants en agriculture.

David JULLIEN, Chargé d’études en agronomie et recyclage, Chambre d’agriculture de la Charente-Maritime

Première ambition : comprendre la réorganisation d’un sol

Le projet Valorisation agronomique des sédiments de la Charente (VASC) associe universitaires et agronomes autour de trois essais expérimentaux destinés à comprendre comment se réorganise le sol après apport de sédiments. Si le processus se révèle incontestablement efficace, la totalité des impacts sur les fonctionnalités des sols n’a cependant pas encore été déterminée.

Deuxième ambition : développer une filière pérenne

Il s’agit de développer une filière pérenne par l’apport de références et la construction de guides utiles à la compréhension de la valorisation des sédiments en agriculture, et d’augmenter la qualité des sols agricoles. Ces pratiques améliorent l’épaisseur des sols et le potentiel de rendement des cultures. Cela permet également d’accroître leur réserve en eau, donc de limiter l’irrigation et les périodes de stress des cultures et, tout en limitant le lessivage, d’augmenter le pouvoir épurateur du sol.

Troisième ambition : devenir une référence nationale

Ainsi, depuis 2008, 150 000 m3 de sédiments issus du curage du canal de Marans ont été valorisés en agriculture, avec un suivi permanent des parcelles épandues ou régalées . Les 600 000 m3 provenant de la Charente, pour leur part, seront valorisés sur une parcelle de 200 ha et sur 15 cm d’épaisseur (fig.4). Les résultats de ces expérimentations seront rendus publics, avec des livrables prévus en 2021 et 2022. Un process d’utilisation local servant de support et de référence pour la réalisation d’un guide national sera réalisé par le CEREMA, avec l’objectif de produire une filière sûre et durable.

Figure 4 – 600 000 m3 de sédiments sur 200 ha